Paul McCartney publie lundi "Kisses on the bottom" un disque de reprises jazz des années 20, 30 et 40 inspiré par la musique qu'écoutaient ses parents, sur lequel l'ex-Beatle s'est entouré de Diana Krall, Eric Clapton et Stevie Wonder pour un résultat élégant et léger.
"Depuis des années, je voulais jouer certaines des veilles chansons que la génération de mes parents avait l'habitude de chanter pour le Nouvel An", explique Sir Paul, 69 ans, dans le livret de l'album, dont le titre volontairement équivoque, tiré d'un extrait de chanson, peut signifier en français "bisous sur les fesses".
"On roulait les tapis, les femmes s'asseyaient avec leurs petits verres, quelqu'un se mettait au piano, d'habitude mon père, et ils chantaient ces chansons toute la nuit", se souvient l'ancien Beatle, qui cite Cole Porter et George Gerswhin parmi ses compositeurs préférés.
Avec le producteur Tommy LiPuma, il a choisi d'écarter les choix les plus évidents pour se porter vers des chansons moins connues du grand public.
Au point qu'il ne connaissait pas certains d'entre elles avant de travailler sur le disque, comme "More I cannot wish you", une chute de la comédie musicale "Guys & Dolls" (1950).
D'autres sont de vieilles compagnes de Paul McCartney comme "Bye Bye Blackbird", un classique de 1926 interprété par Josephine Baker, Frank Sinatra et même Ringo Starr, qu'il chantait avec ses parents.
Ou "Home (when shadow falls)", immortalisé par Nat King Cole et Sam Cooke, dont Sir Paul avait l'habitude de jouer une version instrumentale bien avant sa rencontre avec les Beatles.
Un autre album en 2012
Dans la droite ligne de ces classiques, le musicien a composé deux inédits "Only our Hearts" qui clôture l'album et "My Valentine", écrite lors d'une Saint-Valentin pluvieuse passée au Maroc avec sa nouvelle épouse Nancy.
"C'est un album très tendre, très intimiste. C'est un album qu'on écoute en rentrant du travail, avec un verre de vin, ou une tasse de thé. De la musique d'ambiance", a-t-il récemment expliqué à la presse.
Pour ce disque placé sous le signe du "plaisir", Paul McCartney est allé enregistrer dans les mythiques studios de Capitol Records à Los Angeles, qui ont vu défiler Nat King Cole, Frank Sinatra et Dean Martin.
Il s'est attaché les services de la grande dame du jazz Diana Krall, qui, en plus de jouer du piano, est venue accompagnée de ses musiciens.
Eric Clapton manie la guitare sur quelques titres, dont "My Valentine", tandis que Stevie Wonder joue de l'harmonica sur "Only our Hearts".
Ainsi entouré, Paul McCartney s'est contenté de jouer quelques accords de guitare acoustique et s'est concentré sur le chant. "Je n'avais pas l'impression d'avoir beaucoup de dur travail", plaisante-t-il.
Le résultat est aussi feutré et léger qu'une comédie de Woody Allen.
Elégantes et classiques, les orchestrations ne sortent guère des sentiers battus. Et Sir Paul n'a ni la voix veloutée d'un crooner, ni le phrasé d'un jazzman.
"Kisses ont the bottom" ne sera pas le seul album de Paul McCartney en 2012. L'ex-Beatle a annoncé la parution dans les prochains mois d'un nouvel album de chansons originales.
"Ce ne sera peut-être pas pop, ce sera peut-être rock, peut-être psychédélique... qui sait ?", dit-il.
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